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Texte fondateur

Alger prend des couleurs

Alger passionne, fascine et occupe l’imaginaire de ses habitant·e·s passé·e·s et présent·e·s. Sculptée dans un rocher au fil des siècles par toutes les civilisations de la Méditerranée, cette capitale fait naître un amour qui transcende les fissures de son histoire. Fondé par trois jeunes Algérois·es lié·e·s depuis l’enfance, le collectif Ad’A (Ateliers d’Alger) souhaite faire éclore le potentiel symbolique d’Alger comme ville-muse rayonnante. Le projet Ad’A s’inspire des trois couleurs inséparables de la baie d’Alger – le blanc de la ville, le vert des arbres et le bleu de la mer, que nous souhaitons raviver.

Alger la Blanche

Alger tire son célèbre surnom de la lumière éclatante de son soleil, réfléchie par ses bâtiments sur ses rues. Cependant, en dépit des récentes initiatives destinées à encourager les citadin·e·s à occuper ces mêmes rues, l’espace public algérois demeure fermement verrouillé pour certains groupes de résident·e·s, notamment les femmes. Les lieux de rassemblement manquent à Alger, et la présence soutenue de l’appareil sécuritaire dans les quartiers entrave leur formation. Dans une ville où (seuls) les hommes habitent autant leur maison que la rue, Ad’A souhaite porter une réflexion sur les questions du logement et de l’espace public.

Alger la Bleue

Alger est la porte principale du plus grand pays d’Afrique. Cependant, en tournant le dos à la Méditerranée tant physiquement que symboliquement. Alger demeure fermée au monde. Son caractère de ville littorale aux influences multiples doit être réaffirmé par ses habitant·e·s. Face au manque de soutien accordé par les autorités aux initiatives locales, accompagner l’émergence d’une riche scène urbaine puisant son inspiration dans Alger est une dimension cruciale de la mission de Ad’A. Elle s’accompagne d’une volonté de reconnecter Alger à sa diaspora, également très productive en termes de valorisation de l’identité culturelle de la ville.

Alger la Verte

De son relief à sa biodiversité uniques, le patrimoine naturel façonne l’expérience spatiale et sensorielle d’Alger. Cependant, cette expérience est rendue pénible par l’omniprésence de la voiture et par une offre limitée de transports en commun. Ad’A remet les piéton·ne·s au centre de la vie citadine algéroise, en proposant des pistes de réflexion sur les thèmes de la valorisation et l’amplification des paysages naturels, la mobilité douce et la piétonnisation de la ville.

Afin de mener à bien son projet pour Alger, Ad’A souhaite décliner son action sous quatre formes.

Concerter

L’action centrale de Ad’A consiste à organiser des ateliers participatifs où seront convié·e·s les habitant·e·s d’un quartier algérois préalablement étudié par notre équipe.

Débattre

Pour alimenter le débat, Ad’A souhaite inviter des expert·e·s/intellectuel·le·s, praticien·ne·s et étudiant·e·s à prendre part à des tables rondes autour de thématiques urbaines, politiques et sociales ciblées.

Exprimer

Ad’A souhaite offrir une plateforme en ligne où seront produits et diffusés des travaux scientifiques et créatifs contribuant à notre projet pour Alger.

Catalyser

À terme, Ad’A espère devenir le catalyseur des voix des Algérois·es, en organisant un forum réunissant citadin·e·s, artistes et intellectuel·le·s algéroi·ses au sein d’un même espace physique et symbolique.